Eglise Saint-Martin
C’est en avril 1997 que la Paroisse du Bon Pasteur fut créée, en associant les paroisses de Notre-Dame du Sacré-Cœur et de Sainte Thérèse d’Armentières ainsi que Saint Martin d’Erquinghem-Lys.
On date la christianisation de notre contrée au moment de la traversée de Saint-Vaast, catéchiste de Clovis, et donc, au XIème siècle.
Lorsque les premières communautés chrétiennes prirent racine, elles commencèrent à élever des oratoires. Puis rapidement, la petite chapelle construite en 1007 se transforma pour devenir le chœur de l’église.
Nos ancêtres ont choisis de donner le nom de Saint Martin (316 -397) comme protecteur de leur église parce qu’il représente la particularité du guerrier défenseur et charitable.
L’église de style roman fut à travers les siècles en partie endommagée par un incendie, par des inondations, par des destructions, par un ouragan ainsi que par une tornade.
L’église St Martin d’Erckingheem au XVIIème siècle avec le château qui défendait l’entrée d’Armentières.
L’église avait perdue sa flêche suite a une tempête en 1606. On la coiffa d’une élévation sans pointe avec autour un chemin de ronde.
Elle fut surmontée, au sommet de sa tour, d’un télégraphe Chappe (vers 1817), permettant la communication entre Lille et Calais. Le télégraphe fut démonté en 1852.
Lors de la première guerre mondiale, les allemands entrèrent dans Erquinghem-sur-la-Lys le 6 octobre 1914 jusqu’au 16 octobre 1914 où ils furent repoussés par les britanniques. De toutes les paroisses non envahies de l’arrondissement de Lille, la paroisse d’Erquinghem-Lys fut la seule qui avait continué l’exercice du culte et ce pendant les 3 ans et demi que les britanniques s’installèrent dans le village.
Tombes de soldats anglais et australiens derrière l’ancienne église avant sa destruction.
Eglise en juin 1918
Occupée par les allemands à partir du mois d’avril 2018, l’église leur servit d’hôpital avant qu’ils ne la minent et la réduisent en ruine en septembre 1918, suite à l’avancée des anglais.
L’église a servi d’hôpital aux troupes allemandes.
Photo prise après des bombardements anglais.
C’est d’ailleurs d’Erquinghem-sur-la-Lys que naquit l’idée du soldat inconnu. En effet, pour se rendre à l’infirmerie, installée au parc Déliot, le Révérend David Railton, basé au presbytère de l’église, passe par le cimetière encerclant l’église. L’épitaphe « Unknow warrior » (guerrier inconnu) gravée sur les croix l’interpelle. Aussi fera-t-il l’impossible dès le conflit terminé pour honorer ces malheureux soldats et pour que père, mère, frère, sœur, épouse ou ami n’ayant pas récupéré un corps, puisse se recueillir. C’est ainsi que l’Angleterre choisit une dépouille au hasard parmi quatre corps exhumés et non identifiés provenant des champs de bataille du front de l’ouest, enterrée dans la nef de l’abbaye de Westminster à Londres et la France choisit une dépouille parmi huit corps exhumés de huit régions où les combats furent très meurtrier, enterrée sous l’Arc de Triomphe à Paris. Ils furent tous deux enterrés le 11 novembre 1920.
Ruine du cimetière et de l’ancienne église après sa destruction et cimetière anglais :
La tradition dans la chrétienté veut que la nouvelle église soit reconstruite sur le terrain de l’ancienne. Cet usage fut respecté et la nouvelle église construite en brique et en pierres, de style gothique, et dont le clocher culmine à une hauteur de 47.8 mètres, fut bénie le 18 septembre 1927. Elle étonne par ses dimensions, où sa nef et son transept sont de très grande largeur tandis que sa longueur et sa hauteur sont restreintes.
Des décombres de l’ancienne église, on a pu retirer les fonts baptismaux datant de 1567 :
En mars 1918, des statues de l’église avaient été confiées au service de préservation des œuvres d’art : 6 statues en bois polychrome (Saint Martin, soldat, partageant, son manteau avec un pauvre datant du XVIIIème siècle, Saint Ghislain, un Dieu de pitié datant du XVIIème siècle, Saint Joseph, Saint Henri, Saint Augustin) et un Christ au tombeau [gisant] datant du XVIème siècle.
Toutes sont visibles dans l’église actuelle excepté le Christ au tombeau qui a été dérobé dans les années 1980.
Photo de l’intérieur de l’église avant le IIème concile œcuménique du Vatican (1962-1965)
On peut également voir dans le jardin du presbytère une colonne de l’ancienne église sur laquelle on plaça une statue du Sacré-Cœur.
A l’intérieur, les vitraux datant de 1927 attirent notre attention en particulier ceux résumant la vie de Saint Martin soldat et évêque :
L’église Saint Martin aujourd’hui après rénovation :